Selon le nouveau rapport de DemocraticSpace.com qui tient compte des tout derniers sondages les résultats s'annoncent serrés.
Voici la répartition des sièges selon cette projection :
PLQ : 51
PQ : 50
ADQ : 24
Autres : 0
Un seul petit siège fait la différence entre le pouvoir et l'opposition. Si on y regarde de plus près l'écart final pourrait être un peu plus prononcé puisque plusieurs comtés sont loin d'être gagné pour un parti comme pour l'autre.
La course est hyper serrée entre autre dans mon Laurier-Dorion d'adoption. DemocraticSpace ne donne que 2% d'avance à Elsie Lefebvre du PQ devant Gerry Sklavounos du PLQ.
Ma grande surprise, outre la performance générale de l'ADQ sont les résultats catastrophiques de Québec Solidaire jusqu'à maintenant. Avec le virage à droite que prend la politique Canadienne et Québécoise en ce moment je m'attendais à ce que le discoure de la gauche y trouve sa place mais il n'en est rien.
Je crois détenir une partie de réponse depuis ma conversation d'hier avec Braincash_Pat. Sa perception de QS et je suis certain qu'elle est partagée, est que les propositions du parti sont d'une autre époque. Qu'on nous ramène à la go-gauche des années 70. Ajouté à ça la grogne antisyndicale des post-boomers, la sociale démocratie n'a pas vraiment la cote en ce moment chez ceux de notre génération.
C'est quoi la grogne antisyndicale tu me demande ? Pour les générations qui nous ont précédés le syndicalisme était synonyme de sécurité d’emploi et d’amélioration des conditions de travail. Bien sur, il y a toujours eu des travailleurs qui s’opposent au principe. Il reste que les normes du travail comme nous les connaissons aujourd’hui au Québec sont le résultat de luttes somme toute très récente sur le plan historique et que ce n’est pas le conseil du patronat qui a mené ce lobby. Alors pourquoi parler de frustration et non de gratitude envers le mouvement syndical pour ces acquis ? Ça vaut ce que ça vaut mais je ne connais pas un seul de mes amis de moins de 40 ans qui a travaillé dans un milieu syndiqué et qui ne s’est pas senti un peu « orphelin » dans ces instances supposé les défendre et les aider à s’épanouir dans leur milieu de travail.
Ça me rappel le discoure que nos profs tenait dans nos cours de choix de carrière entre autre. À l’époque Lulu était le chef du Bloc et Jean Charest ministre Conservateur. En plus de la séparation, le sujet hot sur lequel tout le monde avait son opinion à l’époque était le déficit zéro. À ce moment là Mulroney nous avait déjà fait cadeau de la TPS, Robert Bourassa de la TVQ. Yves Séguin Ministre des Finances au Québec avait démissionné pour protester et Jean Chrétien Chef de l’opposition officielle à Ottawa promettait d’abolir cette taxe dès les premiers jours d’un gouvernement libéral.
Ils nous disaient quoi les profs de choix de carrière ? Regarde les beaux métiers, les techniques. C’est payant un métier. Une maitrise ? T’es malade ? Médecine ? T’es déjà foutu on est une polyvalente publique ici pis t’es même pas le meilleur de la classe tu passeras jamais en médecine, non fait un plombier. Ça fait plein de fric un plombier. Au pire infirmer ou ambulancier. C’est presque comme un Docteur et ça on en a besoin à la pelle. Je ne comprenais pas pourquoi s’était si important. Pourquoi on nous passait le même vidéo des Forces armées Canadiennes, années après années quand s’était toujours les mêmes 3 gars qui en ressortait tout excité à l’idée de gagné leur vie à se faire crier après…
L’autre message qui était envoyé à répétition s’est à quel point on allait être chanceux. Qu’une fois que tout les vieux Baby boomers vont avoir pris leur liberté 55 on aurait toute la place pour devenir à notre tout ce qu’on voulait. Je sais c’est paradoxal avec le premier message mais que veux-tu que je te dise ? Le plein emploi qu’ils nous promettaient. On manquerait de main d’œuvre au point d’avoir à accueillir encore plus d’immigrants.
Notre prof d’économie/comptabilité lui était plus terre à terre. Aujourd’hui on le qualifierait de lucide je pense. M. J. martelais son bureau avec sa grosse bague et avec sa face la plus sérieuse nous disait : Pensez pas que vous allez l’avoir facile là ! Le party achève. Moi je m’en fou mes REER sont pleins ma retraite est planifié je reste ici parce que je vous aime (et là on riait tous un peu). Ce qu’il annonçait c’est ce qui nous pend au bout du nez.
15 ans plus tard où en sommes-nous ? La majorité de mes amis qui ont un Bac ou mieux ne travail pas dans leur domaine d’étude. Ceux qui ont une technique ou un métier s’en sortent pas mal. Harper a baissé la TPS de 1% et Charest a majoré la TVQ pour récupérer la balance. Ce qui nous pend au bout du nez c’est le sprint final de la course. Le prix de la victoire ce sera des conditions sociales au moins équivalente à celle de nos parents. Le choix que les québécois sont en train de faire s’est de terminer la course chacun pour soit et que seul les meilleurs l’emportent. Ils ne croient plus que la victoire sera plus facile et plus juste si elle est remportée en peloton solidaire. Pour nous ça fait un bout que le sprint est parti. À l’âge où il devrait commencer à investir pour leur retraite les Québécois de mon âge terminent de payer leurs prêt et bourses et attendent de trouver un poste permanent qui va payer pour une partie les frais dentaires qui ne sont plus couvert.
Je sais déjà que je n’aurai jamais de SUV devant mon bungalow à Saint-Lambert. Ça n’a jamais été mon rêve de toute façon. J’aurais quand même apprécié qu’il reste un minimum de services à la population pour ceux qui me suivront mais pourquoi se gêner. Pigeons tous dans le buffet à notre tour pendant qu’il en reste. D’ici là les boomers auront fini de payer le chalet, la 3è voiture, le voyage en Grèce sans oublié le viagra de Monsieur et le lifting de Madame. Après tout la priorité c’est la santé.
So-so-so Fucked
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